Une police informatique contient les informations nécessaires pour positionner et représenter les caractères dans le système d’exploitation de l’ordinateur ainsi que le logiciel exploitant ces informations.
Le jeu de caractères
Une police de caractère est composée des contours des caractères. L’ensemble des caractères d’une police est nommé jeu de caractères. Ce jeux de caractères comprend un ensemble de caractères standardisées (255) mais aussi des caractères optionnels (dans les OpenType).
La table des Chasses
Pour chaque police une table des chasses indiquent l’espace horizontal alloué à chaque caractère mesuré en fraction d’em.
La table de crénage
Chaque police comprend une table de crénage qui indique pour certaines paires de lettres comment le logiciel de PAO doit ajuster l’espace qui les sépare. Le crénage est également indiqué en fraction d’em permettant ainsi d’être indépendant du corps utilisé.
Le Codage des caractères
Chaque police comprend également une correspondance jeu de caractère/codage informatique. Chaque caractère doit correspondre à un une valeur numérique pour être reconnu par le système d’exploitation. Deux codage existes actuellement l’ASCII et l’Unicode.
L’ASCII
L’ASCII (American Standard Code for Interchange) comprend 127 codes insuffisant pour contenir un jeu de caractère complet. C’est ainsi qu’a été développé l’ASCII étendu permettant de rajouté 128 autres codes.
Spécificité de l’ASCII étendu : 127 premiers codes communs à tous les systèmes d’exploitation et les 128 suivants ne le sont pas. Cela explique pourquoi un caractère accentué sur PC est bon et ne correspond à rien lorsque l’on passe le fichier sur un Macintoch.
Unicode
Les derniers systèmes d’exploitation sont aussi compatible avec le codage Unicode. Il permet un codage de plus d’un million de caractères. Codage indispensable pour supporter et utiliser des polices OpenTypePro. Très intéressant pour coder les langages idéographiques asiatiques qui peuvent contenir 65 000 caractères.
Le format informatique de la police
Le contenu d’une police de caractère dépend aussi de son format. Pas le format proprement dit du fichier mais le format qui décrit comment les informations évoquées précédemment sont stockées et interprétées. A l’heure actuelle il existe trois formats de polices : les PostScript, les TrueType et les OpenType.
PostScript® représente une norme mondiale en matière d’impression et d’imagerie.
À l’origine, le langage de programmation PostScript créé par Adobe Systems avait pour but de transmettre des instructions d’impression graphique complexes aux imprimantes numériques. À présent, il est intégré dans de nombreuses imprimantes laser afin de produire des graphiques pixelisés et vectoriels de très haute qualité.
Le langage PostScript se distingue, entre autres, par son indépendance du périphérique. Il permet ainsi de produire des images de très haute qualité, quelles que soient la résolution et la méthode de rendu des couleurs utilisées par le périphérique. Le format Adobe PDF (Portable Document Format) est un sous-ensemble plus structuré et plus compact du langage PostScript. Tout ce qui est réalisable à l’aide du langage PostScript l’est également à l’aide du format PDF.
Les polices Type 1 sont une forme spécialisée du programme PostScript ; il s’agit du format de fichier original utilisé pour l’affichage des polices sur toutes les imprimantes PostScript. A noter qu'il existe trois normes de PostScript aujourd'hui PostScript 1,2 et 3.
Des centaines de sociétés à travers le monde ont conçu et commercialisé plus de 30 000 polices. Les polices Type 1 sont reconnues par toutes les plates-formes informatiques. Elles sont prises en charge par la quasi-totalité des imprimantes, soit directement grâce à l’interpréteur de langage PostScript intégré, soit par le biais de modules d’extension tels qu’Adobe Type Manager® (ATM®) (pour le lissage des polices à l’écran par exemple). La technologie ATM est d’ores et déjà intégrée à Microsoft® Windows® 2000 et au système d’exploitation Macintosh OS X.
Les polices PostScript (ou Type 1) sont constituées de deux fichiers, l’un est destiné à la gestion dans les menus des applications et l’autre contient le descriptif en PostScript du caractère utilisé à l’impression ou pour la vectorisation.
Depuis plus de 20 ans, Type 1 est le format privilégié des secteurs de la publication et des arts graphiques car la plupart des périphériques de sortie du pré presse ainsi que des RIP (Raster Image Processor).
TrueType est une norme de polices de caractères numériques créée par Apple Computer et dont les droits de licence ont été acquis ultérieurement par Microsoft Corporation. Les deux sociétés ont, indépendamment, apporté des enrichissements à cette norme, utilisée aussi bien sous Windows que sur Macintosh. Comme le format Type 1, le format TrueType permet le développement de nouvelles polices.
Le format est en général destiné à un usage bureautique et permet d’obtenir une bonne qualité d’impression sur des imprimantes non PostScript. C’est le même descriptif qui est utilisé pour l’affichage et l’impression. A l’inverse de PostScript, qui est un langage de description de page, les compétences de TrueType se limitent au codage et à la restitution des polices de caractères.
Comme PostScript, TrueType utilise des polices vectorielles et, grâce à un mécanisme de rastérisation dynamique de polices, il permet de visualiser à l’écran les dessins exacts des caractères. Dépendant de la plate-forme informatique et limité à 256 caractères. Evitez l’utilisation de polices TrueType pour les fichier pro PAO.
OpenType est une nouvelle norme relative aux polices de caractères numériques, développée conjointement par Adobe et Microsoft. Les polices OpenType peuvent contenir des données vectorielles PostScript ou TrueType dans une enveloppe commune.
Une police OpenType avec un fichier unique peut être utilisé sans conversion aussi bien sur Macintosh que sous Windows. Les polices OpenType possèdent de nombreux avantages par rapport à d’autres formats de police : elles comportent plus de glyphes, prennent en charge plusieurs langues (OpenType utilise la norme de codage de caractères Unicode) et offrent des fonctions typographiques étendues telles que petites capitales, chiffres anciens et ligatures, le tout au sein d’une même police. Une police peut comprendre jusqu’à 65 000 caractères.
Les applications Adobe prennent en charge les fonctions de mise en page OpenType, à commencer par Adobe InDesign® et Adobe Photoshop® 6.0.
Grâce à OpenType, vous disposez de fonctions telles que chiffres en style ancien ou véritables petites capitales simplement en appliquant un formatage au texte.
Dans la plupart des applications qui ne gèrent pas activement ces fonctions, une police OpenType se comporte comme n’importe quelle autre police ; simplement, les fonctions de mise en page OpenType ne sont pas accessibles.