Corse
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Juillet
2018
L’union des ports de plaisance
Histoire de la ville d'Ajaccio
La corse à travers ses villages
Acte de fondation de la ville :
« Au nom du Seigneur, Amen.
Que tous ceux auxquels parviendra le présent document
sachent ce qui suit : Messire Cristoforo de Gandino,
architecte, a été commis par le Magnifique Office
de Saint-Georges pour la construction,
édification et érection d’une forteresse
ou château fort en la localité d’Ajaccio
de l’isle de Corse ». (Traduit de l’italien).
Á la fin du XVIIIe siècle, cinq mille habitants vivent difficilement à l’intérieur des remparts dans une cité devenue trop exiguë. Trois projets d’urbanisme seront mis en œuvre au cours du xixe siècle pour améliorer les conditions de vie des Ajacciens et répondre à la croissance de la ville. En 1801, le «Plan d’extension et d’embellissement» proposé par Napoléon Bonaparte, à l’époque 1er Consul, marque le début du développement d’Ajaccio. Miot, administrateur général de la Corse depuis janvier 1801, fait démolir les rem-parts et charge le service des Ponts et Chaussées du tracé des eaux. La place Bonaparte (aujourd’hui place de Gaulle) est inaugurée en 1802. De 1782 à 1873, trois jardins botaniques sont aménagés: le premier aux Salines sur la propriété de Charles Bonaparte; le suivant, dit « Jardin d’acclimatation du Casone », alors sous l’autorité du Muséum d’histoire naturelle de Paris, est conçu par le comte Miot et permet des essais de cultures du thé, du café, du coton et des vers à soie. Enfin, le «Jardin botanique des Padule» renforce cette volonté d’expérimenter de nombreuses essences végétales venues du monde entier. En 1826, sont construits successivement: la préfecture, l’hôtel de ville et le théâtre Saint-Gabriel où se trouve aujourd’hui « La Poste », cours Napoléon. Le deuxième plan, réalisé par l’architecte Padovani, est mis en œuvre en 1830. Il accompagne le précédent par le prolongement du cours Grandval jusqu’à la « Grotte » avec l’aménagement de la place appelée, aujourd’hui, place d’Austerlitz ou « Casone ». Deux quartiers résidentiels voient le jour : celui du Roi Jérôme en 1855 et celui des Étrangers en 1860. Enfin, le plan Jérôme Maglioli (1865) complète l’urbanisation de la ville par l’édification des quartiers de la gare et du palais de Justice.
La fondation de la ville génoise d’Ajaccio date de 1492. La Corse est alors sous l’autorité de la Banque génoise de Saint-Georges. L’architecte milanais, Cristoforo de Gandino, est envoyé de Gênes pour réaliser les plans de la ville. On abandonne alors l’ancienne cité épiscopale d’Adjacium, trop exposée aux incursions barbaresques comme aux épidémies dues aux eaux stagnantes. La première pierre est posée en avril 1492 sur un promontoire appelé Capo di Bolo à l’emplacement prévu pour une forteresse. Un château fort est alors bâti sur une presqu’île permettant une meilleure surveillance du golfe; il se transformera, au cours du xvie siècle, en citadelle. En même temps, se développe la ville qui loge, alors, sept cents habitants. Les maisons génoises sont simples, à un étage. La toiture est en ardoise et les façades sont percées d’ouvertures étroites. Elles étaient parfois colorées selon la tradition ligure (teintées en terre naturelle) ou recouvertes de chaux. De la fin du xvie au début du xviie siècle, les constructions d’édifices religieux se succèdent : la cathédrale, et les églises de San Rucchellu, Saint-Érasme (ancienne église des Jésuites) et Saint-Jean-Baptiste. L’édification de la maison natale de Napoléon, rue Saint-Charles, a été commencée au mi-lieu du xviie siècle. Acte de fondation de la ville: Au nom du Seigneur, Amen. Que tous ceux auxquels parviendra le présent document sachent ce qui suit: Messire Cristoforo de Gandino, architecte, a été commis par le Magnifique Office de Saint-Georges pour la construction, édification et érection d’une forteresse ou château fort en la localité d’Ajaccio de l’isle de Corse. (Traduit de l’italien). En 1575, le Sénat de Gênes a concédé à la cité d’Ajaccio des armoiries « d’azur » à la colonne d’argent surmontée des armes de Gênes, accostée de deux lévriers blancs » avec la légende circulaire : « ainsi les Ajacciens envers la république de Gênes ». Dans la première moitié du xviiie siècle, ces armoiries furent modifiées en signe d’indépendance à l’égard de Gênes.
La ville d’Ajaccio, consciente du développement des stations d’hiver, se fait connaître, dans toute l’Europe, par son climat agréable et toujours tempéré. Les Anglais surtout, jusqu’alors fidèles à la Côte d’Azur, vont progressivement s’éprendre de la cité impériale et de son ensoleillement exceptionnel (2.700 heures par an). Un quartier de luxe, abrité des vents venus du Nord et de l’Est, se développe alors grâce au comte Bacciochi, chambellan de l’Empereur Napoléon III. D’autre part, Miss Campbell, une aristocrate écossaise, s’installe définitivement dans la cité et invite ses nombreuses relations à y séjourner. Elle fait construire l’église anglicane pour les visiteurs anglais venus en villégiature. La capacité d’accueil s’accroît grâce à l’édification de plusieurs hôtels dont les prestigieux «Grand Hôtel Continental», «Cyrnos-Palace», «Hôtel Germania» et de cottages sur le cours Grandval. La notoriété d’Ajaccio s’intensifie avec la parution du bi-mensuel «L’Ile de Beauté», véritable campagne de promotion lancée par le syndicat d’initiative. En 1890, la ville reçoit près d’un millier de touristes hivernaux.
Le quartier des étrangers
Histoire d’Ajaccio
Ajaccio au XIXe siecle
Ajaccio, ville génoise
20 ports de l'île concernés
Toutes les régions - dont la Corse - concernées bénéficient de fonds européens. Le projet sera définitivement opérationnel à l'horizon de 2013, mais dès cette saison 2011, des équipements seront efficients dans l'île. « Odyssea peut apporter un développement économique par les ports qui sont des portes d'entrée jusqu'à une heure de route, insiste Jean Toma, directeur de l'UPPC. Deux études sont, à cet égard, très parlantes. La première met en exergue le fait qu'un plaisancier n'est au courant que de 10 % de l'offre touristique. La deuxième montre que lorsque l'on recommande un circuit vers l'intérieur, à une heure de route, cette recommandation est suivie à 70 %. Pour la Corse, 20 ports de plaisance sont concernés avec 6 villes pilotes. Le projet porte en lui une belle plus-value et la possibilité d'étaler la saison ». Comme le résume joliment Marc-Dominique Tramoni, vice-président de l'UPPC et adjoint au maire de Sartène, « Notre rôle est de bâtir un pont entre la Méditerranée et l'intérieur de l'île ». Pour bel et bien jeter l'ancre en pleine terre.
À l’heure des technologies de l’information et de la communication, l’Union des ports de plaisance corses gère dorénavant par Internet toutes les réservations et paiements pour les 17 ports insulaires. Sur le site www.resaportcorse.com, tout est indiqué de la place disponible à l’ensemble des services proposés. Au préalable, la fréquentation d’un port de plaisance corse passe par le site Internet de l’Union des ports de plaisance corses, avec un système de réservation complet allant jusqu’au paiement en ligne. Pour affiner le choix des plaisanciers, la situation des ports y est détaillée, notamment quant à leur capacité d’accueil, la taille des bateaux admis et le nombre de places restantes. Par exemple parmi les escales de rêve ; Bonifacio compte 337 amarrages dont 120 de passage sur un fond de 1 à 22 mètres pour des bateaux de 75 mètres au plus. Notamment sous l’égide de l’Union des ports de plaisance corses, l’Île-de-Beauté a atteint un haut niveau de qualité et de services quant à l’accueil et la gestion de ses ports. Ainsi, outre sa partie détente, la plaisance corse se caractérise par des garanties de sérieux en terme de logistique. Cela se traduit par la production d’informations capitales comme la météo et une offre de services importante. Par exemple côté technique, avec le carburant et les solutions de carénage. Sur les aspects plus domestiques, outre des sanitaires et des douches, il est possible de compter sur des laveries, des supermarchés, des lieux de soins… Sans oublier les bornes Wi-fi.
L'Union
Fédérer, c'est leur maître-mot. Depuis quelques années, les ports insulaires hissent la grand-voile. De concert, en faisant résonner l'ensemble de leurs gréements. Un objectif en haut de la hune : monter non pas une flottille, mais une véritable Armada. Invincible en termes de gestion et de propositions touristiques dans le secteur de la plaisance. Hier, à la CCI 2A, à l'occasion d'une assemblée générale de l'Union des ports de plaisance de Corse (UPPC), le projet Odyssea a mis le cap sur l'avenir. Tout proche. Les premiers pas effectués commencent à tracer le sillage de ce qui promet d'être une grande aventure. Avec la mer pour cadre. Mais pas seulement. Récit d'un voyage au long cours...
À la CCI 2A, l'Union des ports de plaisance de Corse
a mis le cap sur la belle aventure qu'est Odyssea.
Un projet au long cours mais qui a déjà posé nombre de balises
et sera définitivement opérationnel à l'horizon 2020
Développer en protégeant
Capitaineries et comptoirs
Avant : sachant que 90 % des vacanciers choisissent internet pour préparer leur voyage, Odyssea met donc en ligne ce que le plaisancier va pouvoir découvrir. Le tout décliné en quatre grandes escales thématiques : l'escale découverte (culture, patrimoine) ; l'escale nautique (informations pratiques, services mis à disposition dans chaque port, réservations avec notamment le judicieux dispositif Magellan) ; l'escale nature (sur terre et sur mer) ; enfin l'escale saveurs (gastronomie). Par le biais du portable, du gps, on emboîte le gouvernail aux balises de l'itinéraire de la mer qui présentent les paysages et autres richesses que le voyageur ne connaît pas. Pendant : les lieux dédiés à l'accueil changent de visage, les capitaineries devenant des comptoirs maritimes comme au temps des Phéniciens. Et travaillent avec les offices de tourisme équipés en conséquence. Des guides sont distribués à l'arrivée des escales sur les routes marines et terrestres. Après : lorsque l'on décide d'aller à la rencontre de l'histoire, en filigrane autour de l'escale, une véritable banque de données, films, documents divers, est à portée de main.
des ports de plaisance de Corse
« Les communes entrant au sein de l'Union des ports de plaisance de Corse sont essentiellement portuaires, rappelle en préambule David Dannini, le directeur de l'UPPC. Il faut pouvoir se prévaloir d'un port ou d'un mouillage organisé. Nous arrivons à représenter l'ensemble de l'offre, soit quelque 6 580 anneaux. À la clé, 50 000 bateaux immatriculés en Corse, sans compter ceux qui gravitent autour en saison estivale, estimés là encore à environ 50 000, sans oublier les 5 à 6 000 bateaux/jour transitant par les Bouches. Aujourd'hui, le défi de l'Union réside dans une double démarche. Mettre à la proue nos arguments de développement en impactant le moins possible l'environnement. D'où notre positionnement sur des programmes européens privilégiant à la fois le volet réalisations et le volet protection pour nous engager dans le durable ». C'est sur cette philosophie que repose le projet Odyssea. Un projet initié par l'UPPC en 2006 au salon nautique de Paris et issu du concept « port et terroir » cultivé par le Languedoc-Roussillon, mais aussi l'Espagne, l'Italie, la Sardaigne. À bord duquel les pays du Maghreb, la Grèce et la ville de Nice souhaitent désormais embarquer. « Odyssea consiste à créer un itinéraire culturel mettant en réseau tous les ports méditerranéens, approfondit Philippe Calamel, directeur de projet sur la Corse et la Méditerranée. Pour cela, il fallait inventer un langage commun compris et parlé par les 21 pays euroméditerranéens, rive sud et rive nord, afin de se comprendre et de travailler en réseau. De sorte que les voyageurs puissent retrouver, dans chaque port, des éléments communs dans la logique d'échanges de la grande histoire maritime méditerranéenne. Prenant appui sur l'ensemble des outils de dernière technologie servant à raconter cette histoire ». Concrètement, le projet est alléchant. Décliné avec un avant, un pendant et un après.
ancre le projet Odyssea
Que peut-on attendre
des ports de plaisance corse ?