Les Niveaux & découpage
de texte composant un ouvrage
Titraille
Ensemble des éléments d’un titre (surtitre, titre principal, sous-titre) dont la diversité typographique est destinée à hiérarchiser les niveaux de lecture. Il est censés faciliter l’entrée dans le texte du lecteur.
Surtitre
Il précède le grand titre. En synonyme, on peut également parler de « rubrique ». Et, par là, n’étant qu’une brève expression, il doit être mis « à découvert » afin de jouer son rôle d’indicateur. Bien moins important que le titre et le sous-titre mais plus que le « chapeau ». Souvent il sort de l’empagement.
Rubrique
Nom donnée à des articles réguliers d’un magazine ou d’un journal. Une rubrique couvre plusieurs articles d’un même domaine.
Grand titre (titre principal)
Qu’il soit court ou long, c’est l’expression la plus importante puisqu’il identifie le tout ; texte et illustration.
Il doit éclairer magistralement le lecteur sur le thème de l’article. Selon la place disponible bien sur, le présenter en plusieurs lignes est préférable à une longue portée de signes. Il « occupe » trois à quatre fois la force de corps alloué au texte, ce qui implique un certain jeu de taille/corps. L’italique n’est pas recommandé pour les grandes portées de texte. Pour un titre long il sera possible d’avoir un grand titre à deux ou trois niveaux.
Manchette
Très gros titre barrant la première page d’un quotidien.
Une
Première page d’un quotidien : véritable vitrine : doit véhiculer les informations mais aussi l’image du journal.
Sous-titre
Par définition : titre placé après le titre principal, et destiné à le compléter.
Souvent, plus long que le grand titre. Donc, le minimiser selon la portée de signes. Il n’est pas obligé de suivre immédiatement le grand titre mais il doit rester évident puisqu’il joue le second rôle en valeur rubrique. L’évidence est souvent exprimée par une opposition de graisse ou de pente, en restant dans la même famille graphique.
Le chapeau ou chapo ou chapô
Plus couramment l’introduction. Met le lecteur dans ambiance du corps de l’article de fond. Il est à traiter isolément, agréablement et doit se détacher du texte courant qu’il chapeaute (souvent composé en italique).
L’accroche
Variante de CHAPEAU, précédant ou suivant le titre, dont le contenu doit donner envie de lire le texte, être accrocheur. D’où son nom...
Intertitre
Ils sont inclus dans le texte courant. En fait, ils titrent certains paragraphes par rapport à d’autres. En conséquence, il faut les « forcer » sinon en corps, du moins en graisse ou en niveau d’écriture (cap.).
Texte courant
C’est évidemment la partie de texte la plus importante en nombre de signes.
Trop gras, trop maigre, trop grand, trop petit, étroit, trop large, italique, autant de gêne à une lecture facile. Donc un dessin normal (du 9 au 11 pts selon la justification). Pour distinguer les paragraphes, on utilise un blanc additionnel (max. 1/3 de la valeur de l'interlignage) ou un renfoncement d’alinéas.
Légendes & notes, signature, crédit photo
A considérer comme des renseignements donc moins importants. Les légendes peuvent avoir un certain enrichissement car ce sont, en général, des expressions courtes destinées aux illustrations.
La relance
Extrait de l’article composé et mis en valeur comme une accroche à l’intérieur du texte ayant pour but d’inciter le lecteur à poursuivre. (Une citation est souvent utilisée). La relance permet également « d’animer » une mise en page par exemple si elle prend place en réserve ou dans un Noir au Blanc.
L’Ours
Au xixe siècle c’est le surnom donné au patron d’une imprimerie. Ce dernier juridiquement responsable de la publication, était tenu de mentionner son nom, son adresse sur les livres et les journaux. Aujourd’hui c’est l’endroit dans une publication où sont répertoriés les noms, les fonctions des collaborateurs des services de rédaction, de création, commerciaux,… et bien sur toujours le nom et adresse de l’imprimeur.
Une Tourne
Suite d’un article commencé sur une page et se terminant sur une autre
Viande froide
Terme argotique utilisé pour parler des notices biographiques en réserves dont l’appellation la plus courante est une nécrologie.
La veuve et l’orpheline
On appelle orpheline la première ligne d’un nouveau paragraphe lorsqu’elle tombe au bas de la page. Dans ce cas, il conviendra de la décaler vers la page suivante. La veuve, quant-à elle, est la dernière ligne d’un paragraphe qui se trouve être la première ligne d’une page.